L'ENFANT DU BANANIER

"L'ENFANT DU BANANIER"

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a) "L'Enfant du bananier" / Xiao Ganniu ; adapt. Bao Guangman ; ill. Long Niannan Ed. Livres du dauphin (contes chinois), 1987
b) "Le bossu et l'enfant du bananier : conte miao" / rec. L'esclave et la fille du roi dragon. Adapt. Xiao Ganniu ; ill. Tian Yuan. Ed. Langues étrangères (contes populaires chinois), 1985
c) "L'enfant du bananier" / Isabelle Sauer ; ill. Cécile Gambini Ed. Didier, 2010

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Histoire :
Un homme bossu vivait seul sans enfant. Il vendait ses bananes et achetait riz, sel et huile avec l'argent gagné. Un hiver froid détruisit ses bananiers. Au printemps un seul bananier repoussa. Il donna une seule et énorme banane. A l'intérieur, un enfant. Il grandit et aida son père qui vieillissait, malade. L'enfant parti trouver des remèdes pour guérir sa bosse. Il aperçut une jeune fille peignant ses cheveux dans le ruisseau. Elle l'envoya chercher une perle dans la grotte d'une montagne. Sur le retour, avec sa perle il aida un petit vacher blessé à la main. Puis il retourna voir la jeune femme qui lui dit de chercher un champignon blanc au sommet de la montagne (A,B) une perle en haut du ginkgo (C) qu'il donna en chemin à un vieil homme blessé sous un tronc d'arbre. S'adressant de nouveau à la jeune femme, il parti sur ses conseils chercher un petit caillou blanc (A,B) une perle (C) dans l'étang au pied de la montagne. Revenant, il le donna à une vieille femme (A) jeune femme avec un bébé (B,C) blessée. Il retourna voir son père les mains vides lui raconta son histoire. Celui-ci le félicita pour sa générosité. Un petit paon (A,B) hirondelle (C) arriva et se métamorphosa : c'est la jeune femme qui l'a aidé qui se trouvait devant lui. Celle-ci offrit un bol d'eau au vieux bossu. Le veil homme retrouva la santé et vécu avec son fils et la jeune femme.

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Etre fabuleux :

Il s'agit d'une jeune femme, souvent présente dans le conte chinois.
Dans la version A, seul un paon arrive à la fin de l'histoire pour se métamorphoser. C'est le paon qui fend la banane dans la version B et qui sera le cadeau de la dernière personne aidée par l'enfant. Celui-ci refusera le cadeau mais le paon suit et sera chassé par l'enfant lorsque l'oiseau tente de grimper sur la bosse du vieil homme et avant de se métamorphoser. C'est une hirondelle qui fend la banane dans la version C

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Rapport Père/Fils
La version d'origine, chinoise, marque normalement la relation parent/enfant où ce dernier doit aider sans concession ses parents. Dans la version française, le parent pense d'abord au bonheur de son enfant mais il s'agit aussi d'une version plus récente. Alors que dans de nombreux contes, nous trouvons un jeune couple qui se désespère de ne pouvoir fonder une famille, la finalité est bien différente ici, surtout dans la version A. L'adulte veut être assisté, aidé, voir entretenu par un enfant, plus que dans l'idée de fonder une famille ou d'avoir une descendance... Pour marquer cet aspect, il s'agit d'un adulte âgé mais en plus, un homme.

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L'enfant est-il aimé? éduqué? Dans de nombreux contes chinois, un être fabuleux (un vieillard), un adulte étranger mais ayant autorité (parti communiste pour les versions adaptées), un grand-père se charge d'aider l'enfant à grandir, à devenir un homme couageux, honnête, voir éduqué. Dans ce conte, l'enfant grandit vite pour aider le vieil homme à qui il demande même (dans une version) s'il veut devenir son père. Il prend la décision de lui-même d'aider le vieillard. Ce n'est qu'après de mltiples épreuves qu'il sera aimé, aura une famille : un père et une mère.

Epreuves :

La trame du conte est classique :

Le héros part à l'aventure (la nature joue un rôle bien spécifique voir art. sur le site), il doit faire un choix, rencontre un être fabuleux qui le met à l'épreuve. Son épreuve consiste à faire le choix entre aider son prochain, quitte à perdre son père ou le sauver.

Version A, le vieil homme rêve d'un fils pour moins travailler : l'enfant travaillera beaucoup, fera le ménage, s'occupera de son père.
Version B, Le vieil homme est heureux d'avoir un fils et ce dernier l'aide au travail.
Version C, le vieil homme aime les enfants et lorsqu'il en décovre un dans la banane, c'est l'enfant qui lui demande s'il veut bien être son père.

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Générosité :

Plus que de la générosité, c'est aussi l'honnêteté qui fait la morale de conte, comme dans de nombreux contes chinois.
Version A, l'enfant ne pense qu'à aider les autres et ne sait pas que la jene femme limitera son aide, décidant de revenir voir son père de lui-même les mains vides.
Version B,C, la jeune femme met en garde l'enfant lui disant qu'elle ne pourra plus l'aider après sa troisième demande.

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