LAMY, Florence

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Florence Lamy vit actuellement à Orléans. Elle a fait des études de Lettres à la faculté d’Aix-en-Provence. Professeur certifiée de Lettres Modernes, elle enseigne le français en Collège. Elle anime des ateliers d’écriture et un atelier artistique pour créer des comédies musicales. Sa bonne connaissance des centres d’intérêt des adolescents l’a poussée tout naturellement à écrire pour eux. (prés. Ricochet)

 - Comment êtes-vous venue à l’écriture pour la jeunesse ?

Tout simplement grâce à mon métier de professeur de lettres en Collège. Pour inciter les élèves à lire, je leur ai souvent proposé des ouvrages destinés à leur âge. Ils leur paraissaient plus attractifs que ceux des programmes officiels et plus faciles d’accès. J’ai aussi fait venir des auteurs jeunesse dans mes classes pour parler de leur travail ou de leurs livres que nous avions étudiés ensemble. C’est ainsi que peu à peu l’idée d’écrire moi-même s’est mise à cheminer dans mon esprit.

- Pourquoi ces livres sur Simone Veil et Rosa Parks ?

J’ai toujours pensé que le fait d’écrire pour la jeunesse devait me conduire à donner à mes lecteurs bien sûr du plaisir mais aussi des connaissances, qu’elles soient orientées vers des mondes lointains pour eux ou vers des personnes qui ont fait notre Histoire. Après avoir écrit quelques romans d’aventures, je voulais changer de registre et m’orienter vers des docufictions. Comme les femmes d’une manière générale ont été les grandes oubliées de l’Histoire j’ai fait ce choix de parler de deux d’entre elles afin que les jeunes générations ne les oublient pas.

- Comment travaillez-vous, ciblez-vous votre lectorat ?

Oui, bien sûr. Mes premiers livres ciblent des classes de 6e et de 5e. Ils s’accordaient, à l’époque, avec le programme d’histoire. Les livres sur Rosa Parks et Simone Veil touchent davantage des élèves de 4e, 3e. Il m’est même arrivé d’aller en parler à des élèves de 2de au lycée. Le niveau d’écriture n’est pas le même selon le public auquel on le destine.

- Vous publiez plusieurs romans en lien avec l’Asie, pourquoi cette région du monde ?

J’ai du mal à l’expliquer… Il se trouve que j’ai une affection particulière pour cette partie du monde que je connais bien. Quand je suis là-bas, j’ai l’impression d’être chez moi et pourtant je n’ai aucune origine asiatique bien qu’on me dise souvent que je ressemble à une chinoise ! Je trouve que la Chine et le Japon ont des civilisations anciennes brillantes et je m’y plonge avec délice. Une de mes plus grandes fiertés a été que ma collection du Tangram magique soit éditée en chinois. Une belle forme de reconnaissance…

Tourbillon noir

- « Tourbillon noir » se situe dans la Chine féodale : quel a été votre travail préalable pour pouvoir y installer cette aventure dans ce décor ?

C’est un livre qui m’a demandé beaucoup de travail car j’ai dû le remodeler plusieurs fois en fonction des conseils de mon éditeur. J’ai beaucoup lu des livres de civilisation qui développent cette partie de l’histoire de la Chine et deux grands recueils : Le rêve dans le pavillon rouge et surtout Au bord de l’eau qui évoque le monde des lacs et des rivières. Mon voyage en Chine m’a aussi permis de mettre en place le cadre de ce récit, mes voyages en Inde et en Birmanie m’ont familiarisée avec la religion bouddhique. Et puis je regarde beaucoup de séries chinoises sur une plateforme asiatique. Elles ont complété mes connaissances.

- Quel pays d’Asie – ou époque – vous intéresse le plus, pour développer d’éventuelles prochaines histoires ?

Il y a trois pays d’Asie qui m’intéressent énormément : la Chine, le Japon et l’Inde. J’ai pensé, dans le cadre des portraits de femmes que j’ai déjà écrits en ajouter un troisième, celui d’une grande exploratrice qui a parcouru une grande partie des trois et plus spécialement le Tibet. Vous l’avez sans doute reconnue, il s’agit d’Alexandra David Neel.

- Pouvez-vous nous parler de vos projets ?

En ce moment je m’intéresse beaucoup à l’univers mythologique japonais et plus spécialement aux Yokaïs, ces petites divinités pas toujours sympathiques. Je pense écrire cet été des contes pour de jeunes enfants et en même temps pour mes deux petits enfants qui ont 6 et 4 ans.

livres pour la jeunesse :

"Danger sur la route de la soie" éd. Oskar, 2019

"La guerre des épices" éd. Oskar, 2012

"Rosa Parks elle a dit non au racisme" éd. Scrinéo, 2018

"Le Tangram magique" (4 vol.) éd. casterman, 2014-15

"Tourbillon noir" éd. scrineo, 2019

"Une vie avec Simone Veil" éd.scrineo 2022

"Vata-Java : l'Inde des Guptas au 5ème siècle" éd. Oskar, 2011