LE CHEVAL

Le cheval a une place à part dans la civilisation chinoise : associé au dragon, rapisement domestiqué et source d'inspiration artistique, il est aussi associé à la route de la soie, diffusion de la civilisation chinoise.

 

Presque au milieu des nuages, le cheval représente la vitesse

 

Dans la littérature jeunesse pourtant il n'a guère trouvé une place définie, à l'image de sa symbolique. Un album documentaire nous explique brièvement que le cheval est utile à l'agriculture et aux transports, mais l'histoire a pour but de donner une leçon de morale sans point commun avec l'animal ; les illustrations assez kitsch ne met pas du tout en valeur le cheval.

 

 

Le cheval a forte concurence! Pour le transport, il n'a pas sa place en ville, et selon les paysages, les climats, ce sont les bufles, boeufs, ânes et dromadaires qui le remplacent. Il est encore roi dans la steppe mongole, pour le transport comme pour les fêtes avec les courses de chevaux. Dans l'imaginaire, ce ne sont pas les idées qui manquent : quand ce ne sont pas des poissons géants qui tirent le carrosse, les dieux utilisent animaux réels ou imaginaires, voir les éléments du paysage, comme les nuages (voir art.)

 

Dans les régions du nord de la Chine et en Mongolie, le cheval est roi

 

Ce sont le plus souvent les militaires ennemis qui attaquent à cheval -japonais en tête- dans les livres de propagande, ou pour poursuivre les ennemis du peuple qui eux, sont à pied.

 

Même le chasseur est représenté sans son cheval

Généralement, militaires et héros se déplacent à pied. Le célèbre chasseur Hailibu est observé dans les vastes paysages mais il marche près de sa monture et c'est sans son cheval qu'il fait des actes héroïques. Lorsque nous observons de belles scènes de chasse (Tangai'er le chanceux), il s'agit d'un mandarin qui ne pene qu'à la chasse et non à son peuple. Lu Ban quant à lui, perdant courage, laissera son cheval le mener où bon lui semble...

 

Même avec sa monture, le chasseur est à pied...

Il décide de laisser son cheval le mener au hasard de ses caprices

 

 

Pensant que le Kuomintang venait le tuer, un paysan abandonne son cheval et c'est l'armée qui viendra le lui rendre : le cheval sert de faire valoir pour valoriser l'Armée de libération.

 

Nous trouverons un homme si heureux de son cheval qu'il ne se soucie pas de l'endroit où celui-ci le mène, même si c'est à l'opposé de sa destination!

 

Le cheval, symbole de la vitesse, de la victoire fait rêver : Han Gan, peintre talentueux saura donner vie à ses chevaux.

 

 

BIBLIOGRAPHIE

"Aller dans le sens opposé" Liao Di Ed. des enfants, 1984?

"Le chasseur Hailibu" Ganzhurzabu Les livres du Dauphin, 1988

"Le cheval du paysan" Lou Ping Ed. en langues étrangères, 1965

"Le cheval magique de Han Gan" Chen J H Ecole des loisirs, 2005

"Les deux paysages de l'empereur" Yeh Chun-liang Ed. HongFei Cultures, 2010

"Deux soeurs héroïques de la steppe" Ed. en langues étrangères, 1974

"Les dix soleils amoureux des douze lunes" L Bresner Actes sud j 2001

"Lu Ban fait son apprentissage" Ji Hua Ed. en langues étrangères, 1981

"Le petit cheval traverse la rivière" adpt. Ming yang Ed. en langues étrangères, 1986

"La poursuite" Lin H J Ed. en langues étrangères, 1977

"Tanglai'er, le chanceux" Adapt. Zhang Jing Les livres du Dauphin, 1989

"Le village du buffle noir" P Fava Ed. de Pékin,

"La vente d'un âne" Li Hong Livres du Dauphin, 1996

"Wong" Père Castor, 1960

"Yua, la petite fille de Mongolie" A Modéré Belin, 2005